Psychanalyse

La psychanalyse, bien plus qu’un socle de pensées, de méthodes et de traitements, constitue dans mes pratiques quotidiennes de psychologue et de psychothérapeute, une manière d’être au monde et d’accueillir l’autre en devenir.

La cure psychanalytique:

La psychanalyse est un dialogue singulier d’inconscient à inconscient, avec comme règle fondamentale la libre-association. La personne qui émet le désir d’entamer une cure analytique s’engage donc à parler sans censurer ce qui vient, à dire tout ce qui vient et comme cela lui vient.
Dans un premier temps, c’est à partir d’entretiens de face à face que le transfert se noue entre l’analysant et son analyste. Ensuite, à un moment jugé opportun, l’analysant pourra prendre la position allongée sur le divan, position qui favorise les régressions et les manifestations inconscientes, le corps au repos et dégagé du regard de l’analyste.
Dans le cadre d’une cure, la personne tout en parlant, voire agissant son passé au travers de régressions, de souvenirs d’enfance, de reviviscences, de répétitions, de souffrances, de symptômes, etc. tente d’échapper à l’aliénation de son désir, dans le souhait de ne plus la subir et d’agir davantage par choix ou autrement. La psychanalyse est donc une méthode d’exploration et d’investigation de son propre inconscient, accompagné par un autre. Elle permet de mettre en lumière l’enracinement de nos choix, de nos angoisses, de nos peurs, de nos échecs ou difficultés, de nos blocages, de nos comportements répétés, de nos modes de relation, ainsi que de nos désirs.

A partir de nos demandes, de nos paroles, de nos éprouvés en séance, la cure permet de mettre du sens à nos conflits psychiques. Le psychanalyste scande, relève, propose des interprétations, parle ou fait silence dans une qualité de présence soutenue, à côté de, il veille et accompagne ce long et passionnant chemin vers soi.

Annie Dufourmantelle, philosophe et psychanalyste, dans son livre « Eloge du risque » dit ceci:  » Dans une cure, au commencement le sujet s’interroge sur son histoire, il en explore les issues secrètes, les impasses, les secrets, il refait lentement et à rebours le chemin vers un passé qu’il croit en partie connaître, il met bout à bout les morceaux du puzzle, il rassemble les dits, convoque ses souvenirs, ses émotions enfouies. Il se fait chercheur et, dans cette excavation, il exhume des trésors, des vestiges, des horreurs aussi. Il fait des liens, pose des hypothèses, et commence à détacher les affects les uns des autres, à dessouder les peurs, à isoler les parties d’histoire (parents, fratrie, amis, ennemis), et dans ce changement énorme, il fait oeuvre de reconnaissance, comme un archéologue, il classe, trie, exhume. Dans ce premier temps de l’analyse, il va identifier des coupables, ceux qu’il connaît et ceux qu’il a mésestimés, il va identifier les coups, les blessures. En les nommant, il les panse (et les pense), désinfecte la plaie qui dormait et contaminait le psychisme entier. On est encore dans une sorte de refuge, un endroit dont ce travail découvre des clairières inhabituelles, mais il ne s’agit encore de ce qu’il a misé lui, l’analysant, de l’interaction subtile et permanente entre les autres et lui-même. Là, commence  la vraie perte. Car, peu à peu, il  verra s’effondrer les appuis qu’il croyait sûrs, et la sécurité laisser place au doute, au vertige. »

Mon approche de la psychanalyse s’inspire des différents courants psychanalytiques existents, et en référence aux grands noms de la psychanalyse tels que Sigmund Freud, Carl Gustav Jung, Jacques Lacan, Françoise Dolto, Donald Winnicott, Mélanie Klein, Michael Balint, Sandor Ferenczi et bien d’autres.